Une mobilisation forte de tous les publics
Le congrès a permis de mobiliser des acteurs de la protection de la biodiversité du monde entier : États et agences gouvernementales, ONG, organisations de peuples autochtones, agences de développement économique, institutions scientifiques et universitaires ou encore associations d’entreprises. Plus de 9200 congressistes ont participé à ces 9 jours d’échanges, à Marseille ou à distance grâce au format hybride, innovation de cette édition.
Le congrès a permis de mettre en lumière les liens étroits entre climat, santé et biodiversité, et l’importance de faire converger l’action de nombreux secteurs en faveur de la biodiversité, qu’il s’agisse de la finance, de l’éducation, ou même du domaine militaire. Ainsi, une dizaine de membres du Gouvernement sont venus partager l’engagement de leurs politiques publiques en faveur de la biodiversité. Cette approche coordonnée sera notamment au cœur de la future stratégie nationale pour la biodiversité, dont les axes structurants ont été présentés pour la première fois lors du congrès.
La France s’engage : retour sur les principales annonces
Sans attendre la COP 15 à venir en 2022 à Kunming, en Chine, la France s’engage fortement en faveur de la biodiversité et pour la protection de ses écosystèmes terrestres et marins et des espèces.
Plusieurs annonces ont ainsi été faites à l’occasion du congrès :
– En France, l’objectif de 30 % de protection des espaces terrestres et marins est déjà atteint pour notre territoire terrestre, et grâce aux efforts fournis, il le sera début 2022 pour le territoire maritime.
– 5 nouvelles aires protégées, dont 2 sous protection forte ont été créées.
– Un renfort de 20 ETPT (Equivalents temps plein travaillés) a été annoncé pour les parcs nationaux, et les effectifs des autres opérateurs de l’eau et de la biodiversité seront maintenus à leur niveau de 2021.
– Un 51e site Ramsar a été labellisé : la baie d’Audierne, dans le Finistère.
– Grâce à la coalition «Méditerranée exemplaire en 2030», la France s’est engagée à un objectif ambitieux de 5 % de protection forte en Méditerranée d’ici 2027, soit une multiplication par 25 de ces espaces.
– L’Africa Business Forum a été lancé, pour la préservation des forêts tropicales humides gabonaises, pour le développement de chaînes de valeur durables et lutter contre la déforestation importée.
– Un compteur de la biodiversité ultramarine a été lancé.
– Un nouveau plan d’action pour prévenir le déclin du dugong à Mayotte a également été annoncé.
– La première stratégie de préservation de la biodiversité à l’horizon 2030 du ministère des Armées a été présentée lors du congrès.
Un manifeste en faveur de la biodiversité
Alors que l’UICN a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme en publiant sa nouvelle «liste rouge «, qui révèle que 30 % des espèces existantes sur Terre sont désormais menacées d’extinction, des avancées ont été obtenues pour préserver et restaurer la biodiversité.
De nombreuses motions ont été adoptées par l’Assemblée des membres de l’UICN, dont une motion visant à renforcer la protection des forêts matures en Europe et faciliter leur restauration, une motion sur la lutte contre la pollution lumineuse, ou encore une motion sur l’élaboration et l’application d’un cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 qui contient notamment la cible de 30% de protection des espaces terrestres et marins d’ici 2030. (CGCT) définit des niveaux graduels de productions de données et d’indicateurs en fonction de la taille démographique de la commune.
Le manifeste de Marseille, synthèse des engagements et annonces issues du congrès, adresse un message fort sur la reprise post Covid-19, la crise de la biodiversité et l’urgence climatique.
MTE>> Communiqué complet